Pour la plupart nous sommes en forme, la marche ne nous épuise plus, je me sens maintenant parfaitement adapté à cette vie mais ... dans deux jours ce sera fini ... Quand je repense à l'état de déliquescence qui était le mien il y a seulement deux jours !
Nous remontons vers le plateau en longeant le ravin et débarquons sur un sommet occupé par quelques habitations en ruine où une nouvelle vue incroyable s'offre à nous.
--------------------------------[pas de photo !]En contrebas, la vallée blanche s'étend sauf qu'elle n'est plus blanche mais est devenue un large couloir vert occupé par une immense palmeraie. Cette fois la halte sera plus longue et nous grignotons dattes et cacahuètes sans nous lasser du spectacle.
A nouveau sac au dos. Une descente très raide vers le fond d'un vallon occupé par des palmiers dattiers puis courte remontée ardue pour gagner, de l'autre côté de ce vallon, un nouveau plateau dont l'aspect est encore différent. Sol fait de sable clair, dur, recouvert de gros graviers noirs.
La chaleur est maintenant très intense, contrastant avec la fraîcheur relative du vallon. Si intense même que nous allons de maigre acacia en maigre acacia pour nous mettre quelques minutes à l'abri du soleil (du coup on remercie Gruyère de nous forcer à l'attendre !)
La marche se poursuit jusqu'à une nouvelle zone sablonneuse avec quelques dunes alanguies. C'est l'heure de la pause. Comme d'habitude les chameliers ont tout préparé à l'ombre d'un grand acacia. Thé à la menthe, déjeuner, sieste. Mais n'étant plus fatigué, ce sera un grand moment de lecture plus que de sommeil. Un thermomètre sorti du sac de je ne sais qui nous indique une température de 48° hors de l'ombre de l'acacia !
La marche de fin d'après midi se fera également d'acacia en acacia sous un soleil particulièrement cuisant, mais le terrain est facile, assez compact et même s'il monte en pente douce, nous marchons d'un pas rapide.
Je passe au large d'un buisson qui m'intrigue car couvert de fleurs blanches scintillantes au soleil. Je m'en approche pour constater que les petites fleurs sont des milliers de papillons qui viennent probablement de sortir de leurs cocons. Nous verrons plusieurs buissons de ce type dans l'après-midi. C'est très étrange.
-------------------------------[pas de photo !]En fin d'après midi nous arrivons à un grand puits qui sert de point de rencontre aux villageois des alentours. De nombreuses mauritaniennes viennent puiser l'eau fraîche et nous leur donnons un spectacle qui les amuse beaucoup en nous aspergeant les uns les autres de grands seaux d'eau. Il a fait vraiment particulièrement chaud aujourd'hui et cette douche est un vrai bonheur.
Le campement nous attend un peu plus loin. De gros rochers émergent du sable fin, le coin est tranquille, et comme chaque soir, nos chameaux enfin déchargés paissent en liberté aux alentours (ça paît un chameau ?) : curieux qu'ils n'aient jamais pris leur jambe à leur cou ! Il est vrai que certains matin nos chameliers mettent du temps à les récupérer ...
C'est malheureusement notre dernier soir à la dure et je regrette maintenant de ne pas être parti pour plus longtemps. Le ciel de nuit est particulièrement beau ce soir là et le fin croissant de la nouvelle lune apparaît.
(à suivre ...)
4 commentaires:
Dis moi, ce serait pas chouette, des illustrations pour pallier à l'absence (cruelle!) de photos?
des illustrations ? ça c'est une bonne idée ! dommage que je sache pas dessiner mais si je trouve le temps je vais essayer !!!
Aaaaah elles sont trop marrantes :D
Dommage qu'elles soient pas plus grandes!
j"aime beaucoup tes petits dessins, une légère tache de couleur n'aurait pas nui aux papillons
Enregistrer un commentaire