Les Fabuleuses Aventures de Catherine et Roch dans l'Adrar Mauritanien au Printemps 2006 !

Huit jours de souffrances, de plaisirs, de soif et de fournaise ! Des rencontres émouvantes ! Des paysages à couper le souffle ! Du sable ! Du vent ! De la caillasse ! Des oasis ! Et tout plein d'autres choses intéressantes, étonnantes et instructives pour l'éducation des grands et des petits !

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04.du thé à la menthe

mardi 28 mars 2006 [1]

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Lever à 6 heures, petit déjeuner sur les nattes, spectacle du chargement des chameaux.
Ils n'ont pas l'air très content de la quantité de bagages qu'on leur hisse sur le dos les pov' bêtes. La caravane est faite d'une douzaine de chameaux et il y en a toujours un qui ne porte rien, une roue de secours si on veut. Quatre chameliers sous les ordre d'un chef à l'allure de patriarche.



Le plein des gourdes fait, sac à dos et en route à 7h. Le soleil commence à peine à se lever.
On marche le long de la vallée, à travers les dunes , la température est encore agréable, le pied alerte, mais il faut s'arrêter assez souvent pour vider le sable qui infiltre les chaussures.
Nous sommes donc quelques-uns à essayer de marcher pied nu comme à la plage, c'est agréable, mais Nehmoud nous supplie de remettre les pompes : le sable est terriblement abrasif et les imprudents ne tarderons pas à être punis par leurs ampoules !
Les couleurs de ces dunes varient avec la montée du soleil et l'orientation du regard, d'abord grises, puis orangées, roses, jaunes, et enfin presque blanches.
C'est trop beau.
Quelques arbustes à larges feuilles poussent directement dans ce sable, ils ont de curieuses fleurs à motif géométrique et de gros fruits en forme de gourde mais ça se mange pas. La chaleur monte assez vite mais l'air est sec, on ne sue pas. Les chapeaux, chèches et lunettes de soleil apparaissent, les gourdes sortent des sacs.

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Curieux phénomène lorsqu'on descend une dune en groupe : un vrombissement se fait entendre. La première fois on a cru que c'était un avion, non, c'est la vibration de la dune, les milliards de grains de sable un instant dérangés qui mettent plusieurs secondes à retrouver leur équilibre.
La marche n'est pas toujours très facile, le sable est parfois dur comme de la terre battue, parfois on s'enfonce jusqu'aux genoux, et il n'y a aucun moyen de repérer si le pas suivant sera dans le mou ou le dur, l'aspect et la couleur sont les mêmes, et que l'on marche sur la crête, sur le flanc ou dans le fond d'une dune, les variations de densité du sable sont aussi imprévisibles.
Après 2 bonnes heures de marche, on fait halte, agglutinés autour de l'ombre maigre d'un frêle acacia en bordure de cette vallée de sable. Barres énergétiques, p'tit biscuits et eau. Une demi heure de pause.



Nouveau départ, la fatigue n'est pas encore importante mais la chaleur devient écrasante. On grimpe dans la caillasse vers une crête rocheuse puis le long d'un plateau caillouteux qui descend en pente douce vers une autre vallée moins sablonneuse, parsemée d'acacias et de buissons épineux.
Les jumelles permettent de repérer notre caravane au fond de celle-ci. La perspective de la pause déjeuner nous donne des ailes.



A l'arrivée au bivouac vers midi, nous sommes accueillis par les chameliers qui nous offrent les traditionnels 3 verres de thé à la menthe, un vrai plaisir. Mais cette fois la fatigue couplée à l'hypoglycémie est nette et nous nous effondrons en attendant le déjeuner. Celui-ci se modifiera peu avec les jours : une volumineuse salade variée, quelques viandes ou poissons en conserve, du fromage, des fruits, des dattes et ... de l'eau, de l'eau.
C'est ensuite la sieste obligatoire : il n'est pas question de repartir sous cette chaleur. La température atteint 40° à l'ombre. Notre guide mettra beaucoup de temps à s'assurer que chacun de nous est vraiment à l'ombre. Il nous fera parfois déplacer à un endroit ou il fait peut-être 1/2 degré de moins : pas question que l'un d'entre nous soit victime d'une insolation. Cette cérémonie se répétera chaque jour ! Pendant deux bonnes heures, on somnole, on lit, on s'ennuie un peu.
(à suivre)

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